Le Château Festival #6 Festival - RAPPORT FRANCAIS Château d'Oupeye (12-10-2023) reporter & photo credits: Paul Jehasse info organisatie: Le Château Festival © Rootsville 2023 |
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Pour la cinquième édition du Château Festival au Château d’Oupeye, la note était mise plutôt sur le remue popotin avec du Rock pur, du punk rock mais aussi du « Rockabilly » country et enfin du blues rock et du Blues « Roots ».
The Revoltones, un groupe de Rock'n Roll garage créé par Johnny Dick et Gilles Droixhe qui se sont agrémentés de Bert Martin, batteur pour la force de frappe. Il joue un Rock dur et joyeux. Il n’est jamais facile de débuter sur les planches pour mettre en route le festival mais ils ont su tenir leur partie.
La basse de Gilles sortait pas mal, résonnant comme un moteur américain 8 cylindres. Ils ont performé leur single « Drive Like Me », ensuite « Woo Yeah » et « Know All Of You ». Mr Dick sait faire le show et fait des cabrioles et des sauts de folie contrastant avec le stoïcisme des autres membres. Notre chanteur dit qu’il est espagnol d’origine et nous livre « Ola Que Tale ». Ils jouent encore « Groove My Heart », « Old Scool Fellas » et « Mister Jack Daniel » qui veut tout dire. Ils reviendront pour un « encore » avec le titre « Well Done » le bien nommer.
TBFC, ce sont trois musiciens qui se connaissent de longue date et qui, en 2019, ont eu envie de se retrouver autour de leur passion pour la musique américaine. La formule de base, une contrebasse et deux guitares acoustiques, a vite été agrémentée de mandoline, de guitare lap steel et de banjo, pour des sonorités encore plus roots. Une pandémie plus tard, le trio est impatient de se lancer et bien décidé à faire partager ses chansons en live !
Ici à Oupeye, ces trois gars de la région de Herve nous ont mené dans les prés remplis d’herbe fraîche et de fleur aux senteurs enivrantes. Cela fait du bien pour les oreilles d’entendre du bluegrass (musique inventée par Bill Monroe en 1940), et de la country. Pendant c’est deux sets, ils nous livrent pour le premier : « Sneakin’ », Rocking Chair Song » accompagnée d’un magnifique guitare dobro étincelante, « The Quest » (harmo et banjo de la partie). Les deux morceaux suivants nous sont joués à la façon de Herbie Hancock pour « Greener » et « Back In Town » Il y aura encore « Rednecks Rule », Countryside », « Old Man » et « Animal » !
Né Giovanni Di Leo, Giolion puise ses racines dans le sud de l'Italie. Depuis ses premiers pas sur cette terre baignée de culture et de tradition, la musique a été son compagnon fidèle, son refuge dans les tourments de la vie et sa source infinie d'inspiration.
À travers les années, Giovanni a embrassé sa passion pour la musique avec une dévotion inébranlable, explorant les multiples facettes du blues, du funk et du rock. Initialement guitariste, il a perfectionné son art en jouant pour d'autres projets tels que Blueland et Black Orchid Tribe.
Ils viennent principalement de La Louvière et Bruxelles. Leur titre « Pay Back » est très rythmé, puis « Train » et « Go Away » ont des solos de guitare et un tempo bien marqués.
Des titres aussi qui font indubitablement penser à AC/DC dans leur conception du phrasé de guitare « I’ve Found My Way » et « This Place ». Une belle version de Foxy Lady en hommage à Jimi, rebaptisé ici « Foxy Lady » ! Le public appréciera aussi les quelques effets « whah whah » et s’en va vers la petite scène pour entendre le deuxième set des troubadours du bluegrass avec The Broken Fingers Club qui nous joueront une dizaine de chansons de leur répertoire, dont « Malted Blues », « Mandolin Town », « Merlin’s Waltz » et aussi leur morceau éponyme « TBFC » !
La Main Stage maintenant avec un mélange explosif d'énergie garage, riffs acérés aux allures « stoner » et mélodies infectieuses, Empty Head émerge de la scène underground de Liège, Belgique, animé d'une tension électrique et apparemment prêt à en découdre. Brut, mais subtil, viscéral et imprévisible, le rock ardent que livre Empty Head est un véritable appel au lâcher prise.
Empty Head est de retour en 2023 avec un nouvel EP, ‘Tales of a Modern Man'. «L'Homme moderne avec un grand ‘H' est un être supérieur, à la pointe de la technologie et au sommet de la chaîne alimentaire. Nous avons voulu tourner cette image en dérision, la démanteler. », explique Simon Galloy, chanteur du groupe. Avec ce deuxième EP, Empty Head capture pleinement l'intensité de ses performances live tout en développant ses textes critiques et ironiques et livre un jugement saturé sur le monde contemporain et son mode de pensée.
Cette formation liégeoise a entonné une dizaine de titres sont notamment « Glorified », « Modern Man », « Conquest », « Staring At The Sun » mais quand je regardais la foule dont pas mal de jeunes qui appréciaient la musique en se déhanchant, je me suis senti comme le titre du début de show, dans une grande « Solitude » !
Thomas Henry Rockchestra, le projet de Tom van de Reydt et Henk van der Sypt. Un duo blues rock avec de la vitesse. Quiconque a vu ces deux-là au travail sait à quoi s’attendre. Des reprises avec plus que leur propre twist, jouées avec fermeté et avec beaucoup d'adrénaline.
Ceci était plus dans mes cordes avec nos deux compères d’Anvers qui parlaient un français parfait. Car les années 70, cela me connait !
Ils commencent par un morceau du CCR et « Up Around The Band », suivi de « Américan Woman » de The Guess Who, “Long Cool Woman In The Black Dress” des Hollies, “Bad Case Of Lovin’ You” de Moon Martin, “Running With the Devil” et “Ain’t Talkin ‘bout Love” de Van Halen. Un très beau “You Really Got Me” des Kings et encore un Van Halen de la première époque avec “Jump”. J’étais un peu réconcilié avec les origines de mes 15 ans.
Leur deuxième set sur la petite scène était aussi réconfortant que leur première partie avec « Jalous », « Gimme All Loving » de ZZ Top, « Paranoïd » de Black Sabbath – deux AC/DC avec « If You Want Blood » et « TNT », merci pour l’oeuvre parfaites de ces « covers » tant aimés, avec en rappel « Rebel Rebel » de ce regretté David Bowie.
Dans un bar enfumé, un vieux juke-box débite un groove qui vous renvoie à l'époque des cloches, des cheveux longs et des lampes à lave. Rencontrez le groupe derrière ce son : « The Flynts». Ce groupe de quatre jeunes musiciens belges, élevés sur les collections de vinyles de leurs parents, mélange les vibes vintage qui les ont inspirés avec une touche moderne.
Leur voyage musical démarre avec un mélange de blues psychédélique et de morceaux rock qui s'alignent sur le mouvement Classic Rock Revival.
Avec douze titres interprétés commencés par « Tea Party », « Lover On The Run », « Garden Of Eden » (tout un programme), ces jeunes sont plein de fougue et le public apprécie.
Une petite « Impro Blues » puis un beau solo de batterie continue à tenir l’assemblée. « Evil », « Tell Me Why » et « Le Blues » affirment qu’ils ont bien trempé dans le temps vynils, qui reviennent à la mode. Un super moment de la grande scène. The Flynts, un nom qui est à surveiller et qui monte cela est sûr.
One-man-band basé du côté de Strasbourg et labourant les sillons d'un bluegrass, marécageux, oscillant entre heavy, folk et rock, Dirty Deep parcourt inlassablement les routes pour tenter de répandre sa religion. La musique mais pas que, un mode de vie également et pour cause... Section rythmique faite maison, harmonica, guitare, chant sont son moyen de rédemption. Influencé par les maîtres du genre à l'image de Sonny boy Williamson II, John Lee Hooker, Son House, et par des artistes plus contemporain Scott H Biram, Left Lane Cruiser, Mark Porkshop Holder... en tête, le double « D » alsacien de naissance, américain d'inspiration, livre son premier EP en 2011 avec Wrong way - I'm going home.
Un premier effort qui en appelle d'autres mais aussi et surtout beaucoup de concerts au cours desquels l'homme-orchestre fascine par sa capacité à former un véritable groupe... tout seul. Des performances live au sens le plus noble du terme, bientôt accompagnées d'un nouvel enregistrement, long-format cette fois et qui fait office de premier album studio officiel : Back to the roots (2012). L'année suivante, Dirty Deep signe avec le tout jeune label Hell Prod (Los Disidentes del Sucio Motel) en vue de mettre en boîte un deuxième album studio, lequel sort en 2014 sous le titre : Shotgun wedding.
Devenu trio, ils nous interprètent un florilège de leurs compositions entraînantes à souhait. « Broken Bones », « Juke Joint Preaching », « Let It Ride ». Notre guitariste/harmoniciste n’a pas peur de fendre la foule par moment, « Muddy Waters », « Donoma », « Words In A Bottle » et « Wild Animals », oui, ils sont sauvages ses musicos et le batteur demande même à ce qu’on mette la « reverb » sur la batterie pour accentuer l’atmosphère cosmique et encore « Junky Green Trucks », « In The Woods » le préfigurant « Howling To The Moon » qui présente presque le groupe suivant qui nous ramènera à la petite scène. Bravo les gars !
Après s'être aussi essayé un temps à l'acoustique dans une veine plus « hillbilly/country/ folk » de leur set diffusé dans divers endroits, 'The Jungle Shakers' proposent depuis 2018 une version plus Rock'n'roll que jamais. En effet, le duo possède un sens aiguisé de la scène, sculpté au fil du temps et des expériences.
Véhiculant un véritable condensé d'influences qui s'étend bien au-delà de la musique, les Jungle Shakers ont la méga rage et sont bien décidés à en découdre : Boo Lee derrière sa batterie minimaliste est également à la guitare sous une pluie de fuzz, MyMy Le Kid slap la contrebasse de façon démoniaque tout en assurant les chœurs. Au rendez-vous une majorité de compositions originales du groupe qui évoquent des histoires d'amour qui tournent mal, des rockers insouciants dans des voitures (beaucoup trop) rapides, une forêt mal famée, un homme envoyé sur la lune mais dont tout le monde se fout etc.
Ancrés dans une démarche alternative et sans prétention découverte il y a plusieurs années, les Jungle Shakers nous ferons passer par plusieurs émotions à travers une musique authentique qui leur est propre, tout en prenant un maximum de plaisir à le faire. Vous l'aurez compris les JUNGLE SHAKERS ne sont surtout pas un groupe traditionnel… (source l’entrepôt).
Ils commence dans les marais de la Nouvelle Orléans avec « Swamp » puis un éponyme avec « Jungle Shakers » et puis « I Wanna Play ». En regardant la contrebasse parfaite reproduction d’un cercueil avec une petite tête de mort au sommet, les effet Haloween ne manque pas même dans les chansons « Trick Or Treat » la phrase que les petits chenapans du 31/10 crient devant les portes des distributeurs de friandises tant espérées, pour remplir leur petit ventre.
« Bad Boy », « Oh My Baby », ensuite c’est l’heure du loup garou avec “Yellow Moon” et cela nous amène tout doucement vers la fin du mini concert.
Le batteur à sa propre chanson avec « Boo Lee Roll » et vers la fin le train nous y emmène allègrement. Ce groupe est une étoile filante où une comète que nous ne verrons pas ce soir car le ciel n’est pas très dégagé.
The Sha-la-lees est un groupe de proto punk/garage rock and roll belgo-néerlandais composé d'anciens membres d'El Guapo Stuntteam, des Sore Losers, du Kik et de Powervice.
Bien au-delà de leur adolescence, proches de la surdité, des maux de dos et des cheveux dégarnis, ils sont encore trop stupides pour arrêter... Un nouvel album sortira fin mai 23 contenant 13 chansons sur la merde habituelle, l'amour, la frustration, la tragédie et les mensonges. .
Link Wray, The Sonics, Oblivians, Roky Erickson, The Deadly Snakes, Chuck Berry MC5 et Reigning Sound sont quelques-uns des groupes auxquels les Shalalees ont volé.
Christoph Vaes - Harpe Blues, Cédric Maes - Guitare, Chant, Ries Doms – Batterie et Kevin Maenen – Basse.
Une grosse partie de l’album de 2023 « Garbage Dreams » a été représentée ce soir sur la grande scène pour ce dernier débat. « Hong Kong Sally », « Too Little To Late ». C’est avec beaucoup de force dans leur jeu de punk, mais pas trop ma tasse de thé, “Garbage Dreams” (éponyme) avec « Natural Good ». Mais pour moi le son était beaucoup trop fort. Il stermineront avec « Wasted Youth ».
Une petite remarque avec des remerciements mille fois mérités pour la pension très prochaine de Bernard Jacqmin, organisateur, producteur et photographe en plus d’être musicien sur ses claviers adorés. Il a donc été remercier et ovationné sur la grande scène pour clôturé ce Château Festival toujours très fréquenté et plus rock n’ roll que jamais.
quelques photos